mercredi 14 mars 2018

Quand le feminisme est incompréhensible pour les non-féministes

Voici un message d'entreprise qu'on m'a fait suivre :

Conférence - La parentalité est-elle un frein à l'évolution professionnelle ?

Le 8 mars dernier se tenait une conférence sur le thème de la parentalité au travail.

Au programme :

  • Présentation du réseau « Femmes actives » du groupe
  • Restitution des résultats de l’enquête Groupe sur la parentalité au travail
  • Échange avec Martha Michou, DRH
Et pour aller plus loin, retrouvez l’accord d’entreprise pour la mixité et l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes 2017-2020 en cliquant ici.

L’Equipe Com’

Pourquoi est-ce incompréhensible pour le commun des mortels ?

L'équipe "com" commence par utiliser le néologisme sexuellement neutre : "parentalité". Rien que là ils ont perdu 90% des gens normaux. Pour comprendre ce dont parle la conférence, il faut être déjà féministe ou anti-féministe !

Mais ils veulent parler des freins aux carrières... sachant que la "parentalité" n'est un frein que pour les femmes !

Ils auraient dû utiliser le mot "maternité", qui désigne bien la "parentalité" de la femme !

Le premier thème présenté est le groupe des femmes de l'entreprise. C'est en plus une conférence qui a eu lieu le 8 mars, journée de la femme. On voit bien que la conférence n'avait aucune intention d'aborder la paternité, c'est à dire la "parentalité" des hommes !

L'équipe "Com" prend donc le risque de ne pas est comprise dans sa Com' pour paraître moderne et féministe mais se vautre complétement.

Au final ils ne s'intéressent qu'aux problèmes des femmes. C'est bien là tout le problème du féminisme moderne : il est soit-disant pour l'égalité, mais n'adresse que les problèmes des femmes de manière biaisée.

Écœurant !

PS : encore une fois, il est dommage que la journée de la femme se soit transformée en la journée des mensonges féministes !

lundi 15 janvier 2018

« Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle » par un collectif de 100 femmes

Dans une tribune au « Monde », un collectif de 100 femmes, parmi lesquelles Catherine Millet, Joëlle Losfeld, Ingrid Caven et Catherine Deneuve, affirme son rejet du « puritanisme » apparu avec l’affaire Weinstein et d’un certain féminisme qui exprime une « haine des hommes ».

Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste.

À la suite de l’affaire Weinstein, a eu lieu une légitime prise de conscience des violences sexuelles exercées sur les femmes, notamment dans le cadre professionnel où certains hommes abusent de leur pouvoir. Elle était nécessaire. Mais cette libération de la parole se retourne aujourd'hui en son contraire : on nous intime de parler comme il faut, de taire ce qui fâche et celles qui refusent de se plier à de telles injonctions sont regardées comme des traîtresses, des complices ! Or c'est là le propre du puritanisme que d’emprunter, au nom d’un prétendu bien général, les arguments de la protection des femmes et de leur émancipation pour mieux les enchaîner à un statut d'éternelles victimes, de pauvres petites choses sous l'emprise de phallocrates démons, comme au bon vieux temps de la sorcellerie. De fait, #metoo a entraîné dans la presse et sur les réseaux sociaux une campagne de délation et de mise en accusation publique d’individus qui, sans qu’on leur laisse la possibilité ni de répondre ni de se défendre, ont été mis exactement sur le même plan que des agresseurs sexuels. Cette justice expéditive a déjà ses victimes, des hommes sanctionnés dans l’exercice de leur métier, contraints à la démission, etc., alors qu’ils n’ont eu pour seul tort que d’avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses « intimes » lors d'un dîner professionnel ou d’avoir envoyé des messages à connotation sexuelle à une femme chez qui l'attirance n'était pas réciproque. Cette fièvre à envoyer les « porcs » à l’abattoir, loin d’aider les femmes à s’autonomiser, sert en réalité les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires et de ceux qui estiment, au nom d’une conception substantielle du bien et de la morale victorienne qui va avec, que les femmes sont des êtres « à part », des enfants à visage d'adulte, réclamant d’être protégées. En face, les hommes sont sommés de battre leur coulpe et de dénicher, au fin fond de leur conscience rétrospective, un « comportement déplacé » qu’ils auraient pu avoir voici dix, vingt, ou trente ans, et dont ils devraient se repentir. La confession publique, l’incursion de procureurs autoproclamés dans la sphère privée, voilà qui installe comme un climat de société totalitaire.

La vague purificatoire ne semble connaître aucune limite. Là, on censure un nu d’Egon Schiele sur une affiche ; ici, on appelle au retrait d’un tableau de Balthus d’un musée au motif qu’il serait une apologie de la pédophilie ; dans la confusion de l’homme et de l’œuvre, on demande l’interdiction de la rétrospective Roman Polanski à la Cinémathèque et on obtient le report de celle consacrée à Jean-Claude Brisseau. Une universitaire juge le film Blow Up de Michelangelo Antonioni « misogyne » et « inacceptable ». À la lumière de ce révisionnisme, John Ford (La Prisonnière du désert), et même Nicolas Poussin (L’Enlèvement des Sabines) n’en mènent pas large. Déjà, des éditeurs demandent à certaines d’entre nous de rendre nos personnages masculins moins « sexistes », de parler de sexualité et d’amour avec moins de démesure ou encore de faire en sorte que les « traumatismes subis par les personnages féminins » soient rendus plus évidents ! Au bord du ridicule, un projet de loi en Suède veut imposer un consentement explicitement notifié à tout candidat à un rapport sexuel ! Encore un effort et deux adultes qui auront envie de coucher ensemble devront au préalable cocher via une « Appli » de leur téléphone portable un document dans lequel les pratiques qu’ils acceptent et celles qu’ils refusent seront dûment listées.

Ruwen Ogien défendait une liberté d'offenser indispensable à la création artistique. De la même manière, nous défendons une liberté d'importuner, indispensable à la liberté sexuelle. Nous sommes aujourd’hui suffisamment averties pour admettre que la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage, mais nous sommes aussi suffisamment clairvoyantes pour ne pas confondre drague maladroite et agression sexuelle. Surtout, nous sommes conscientes que la personne humaine n’est pas monolithe : une femme peut, dans la même journée, diriger une équipe professionnelle et jouir d’être l’objet sexuel d’un homme, sans être une « salope » ni une vile complice du patriarcat. Elle peut veiller à ce que son salaire soit égal à celui d’un homme, mais ne pas se sentir traumatisée à jamais par un frotteur dans le métro, même si cela est considéré comme un délit. Elle peut même l’envisager comme l’expression d’une grande misère sexuelle voire comme un non-événement.

« Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle » par un collectif de 100 femmesEn tant que femmes, nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité. Nous pensons que la liberté de dire non à une proposition sexuelle ne va pas sans la liberté d’importuner. Et nous considérons qu’il faut savoir répondre à cette liberté d'importuner autrement qu’en s’enfermant dans le rôle de la proie. Pour celles d'entre nous qui ont choisi d'avoir des enfants, nous estimons qu’il est plus judicieux d’élever nos filles de sorte qu’elles soient suffisamment informées et conscientes pour pouvoir vivre pleinement leur vie sans se laisser intimider ni culpabiliser. Les accidents qui peuvent toucher le corps d'une femme n’atteignent pas nécessairement sa dignité et ne doivent pas, si durs soient-ils parfois, nécessairement faire d’elle une victime perpétuelle. Car nous ne sommes pas réductibles à notre corps. Notre liberté intérieure est inviolable. Et cette liberté que nous chérissons ne va pas sans risques ni sans responsabilités.

jeudi 27 avril 2017

Tout ce qui ne va pas avec Mélenchon

Oui, j'ai voté Mélenchon.

Tout ce qui va avec Mélenchon

Mélenchon s'est entouré de plusieurs économistes : Jacque Généreux. 134 économistes ont validé le programme de Mélenchon ! Selon ses économiste ce programme est le seul qui apporte des réponses aux cinq urgences économiques qui sont :

  • la baisse du chômage,
  • la réduction des inégalités,
  • la lutte contre la financiarisation de l’économie,
  • la transition écologique,
  • la réforme des traités européens (qui dépossèdent les États de leurs leviers de politique macroéconomique)

Contrairement aux autres candidats, Mélenchon avait un plan général pour la France :

  • le développement des énergies renouvelables
  • la généralisation du bio dans les cantines

Ces développement sont des investissements vers l'avenir : le développement d'un savoir-faire français va permettre de le vendre aux autres pays.

Mais aussi, pousser l'Europe vers la convergence sociale et fiscale : grâce au Brexit, l'Europe peut enfin ouvrir des discussions pour arrêter la mise en concurrence fiscale et sociale des nations.

Mélenchon a fait des efforts pour élargir son électorat :

  • De "Parti de Gauche" il est devenu "mouvement des insoumis". Il a retiré les deux mots qui font peur : "Parti" devient "mouvement" qui fait plus moderne. "Gauche" est devenu "insoumis", ainsi, les centriste (et peut-être la droite) vont pouvoir voter sans crainte. En plus "insoumis" rappelle "indigné", le mouvement des espagnols et le livre de Stéphane Messel.
  • Les drapeaux rouges ont disparu : le but est de ne pas faire peur aux modérés
  • La Marseillaise a remplacé l’Internationale

Tout ceci prouve que Mélenchon souhaite modérer son discours.

Mais qui aime bien, châtie bien : voici ce qui ne va pas avec Mélenchon.

Le mythe de l'écart de salaire homme-femme

"Comment équilibrer la retraite ? En payant les femmes autant que les hommes !"

Sauf que... les femmes ne sont pas sous-payées...

Tout d'abord, nous vivons dans un monde concurrentiel : si vous êtes sous-payés, vous pouvez changer d'employeur.

Ce qui détermine votre salaire, c'est votre expérience, votre niveau d'étude, votre motivation au travail.

Hors selon les statistiques de l'INSEE :

  • les femmes font plus de temps partiel : moins d'expérience et incompatible avec des postes d'encadrement
  • les femmes ont des interruptions de carrières : beaucoup de femmes s'arrête de travailler pour élever les enfants
  • les femmes sont moins actives (actif = qui travaille ou recherche un travail)
  • les femmes arrêtent leur carrière plus tôt : hors l'expérience permet d'être mieux payé. Cela fait baisser la moyenne
  • certains postes ont des exigences physiques : hors les femmes sont moins fortes, moins endurantes, pèsent moins, sont moins grandes.
  • les femmes font moins d'heures supplémentaires
  • les femmes travaillent plus proche de chez elles : prouvant que les femmes préfèrent un travail plus proche de chez elle à un meilleur salaire, mais aussi que leur champs de recherche est plus petit.
  • les études ne sont pas les mêmes : les hommes s'orientent vers des études scientifiques quand les femmes préfèrent les études socialisantes : infirmière, éducatrice, psychologue... Hors les métiers scientifiques sont mieux payés.
  • etc...
  • etc...

La plupart de ces raisons pour lesquels les hommes sont mieux payé (en moyenne), ne peuvent pas être modifié par une loi ni en cinq ans.

Mais surtout, est-ce réellement œuvrer pour plus de bonheur dans la société, de (par exemple) forcer les femmes à retourner au travail ? Voulez-vous injecter des hormones aux femmes pour qu'elles soient plus fortes et plus endurantes ? Est-ce que ça ne pose pas d'autres problèmes étiques ?

Le (faux) problème de l'écart des salaires ne peut pas être résolu d'un coup de baguette (ou de loi) magique.

Encore faut-il que ce soit réellement un problème ! Un roi a voulu faire une loi qui interdirait au soleil de se lever pendant un jour : Mélenchon voulait faire la même chose avec l'écart de salaire homme-femme !

Le bricolage d'inscrire l'IVG dans la constitution

Je ne suis pas favorable à l'interdiction de l'IVG.

Ceci étant dit, l'IVG n'est pas un droit absolu des femmes. Quand le fœtus commence à être formé vers 3 ou 4 mois, son "droit à la vie" prime sur le droit de sa mère.

Le droit à l'IVG est donc encadré par des conditions. Ne serait-ce que la définition de ce qu'est un IVG me paraît complexe.

Ajouter ce droit dans la constitution me semble inutile (puisque ceux qui le remettent en cause sont minoritaires), et relever du bricolage amateur.

Les quotas de banlieue

Mélenchon proposait de mettre en place des quotas (sans les nommer "quotas") de personnes habitant des banlieues difficiles, pour les embauches de travailleurs.

Cette idée vient du constat que le taux de chômage y est très élevé, et en déduis (faussement) que les entreprises feraient exprès de ne pas embaucher ces personnes.

Tout comme l'écart de salaire, c'est prendre un problème par le résultat dont les causes sont multiples. Mais c'est surtout le manque de mixité sociale dans ces quartiers, le fait que les riches sont découragés par plusieurs facteurs (criminalité, commune peu complaisante avec les riches notamment pour garder un électorat communiste, etc). Tout ça fait qu'il y a une concentration de personne plus enclin à devenir chômeurs.

Le taux de chômage selon le diplôme :

  • sans BAC : 16%
  • avec BAC : 10%
  • BAC+5 : 6%

Au delà du faux problème constaté, les quotas ne sont, de toute façon, pas une solution ! Un employeur cherchera toujours la meilleure personne pour son poste à pourvoir. Toute forme de quota, force l'employeur à prendre une personne non pas pour ses compétences mais pour un critère arbitraire.

La parité homme-femme

Mélenchon dit qu'il ne peut plus aller dans des conseils où il n'y aurait que des hommes.

Or cela sous-entend qu'il y a une forme de quotas dans ces conseils. Un quota ou une "discrimination positive" consiste à prendre quelqu'un pour une raison arbitraire au lieu de prendre la personne la plus adaptée pour un siège.

A partir du moment où des quotas sont mis en place, il y a donc une présomption d'incompétence pour ces personnes qui comble ces quotas. Ça dessert complètement le but d'origine : le quota ne fait que démontrer qu'il doit être retiré par l’incompétence des personnes qu'il met en place.

Conclusion

Mélenchon devra encore faire quelques coupes dans son programme, s'il veut convaincre.

mercredi 19 avril 2017

10 raisons de ne pas voter Macron

Voici un prospectus distribué par un militant du parti de Macron (qu'il nomme "mouvement", mais qui est bel et bien géré par les lois sur les partis politiques !)

Voici donc 10 mauvaises rasions de voter pour Macron qui sont autant de bonne raison de ne pas voter pour lui !

Point 1 : Macron sort de l'ENA, et a fait exactement le même parcours que Hollande ou bon nombre de représentant politique. Il n'a rien de "différent des responsables politiques", car il est exactement comme eux ! Il est responsable de la politique économique de Hollande, en tant que conseiller, puis ministre. Tout ce que vous reprochez à Hollande, c'est de la faute de Macron !!

Macron se vante d'avoir eu un "vrai métier", ce qui est très insultant pour les fonctionnaires (que sont la plupart des hommes politiques). Mais vu le niveau de "vrai salaire" qu'il a dû recevoir, je doute qu'il ait déjà eu un "vrai problème" dans sa vie...

Ce point est donc un MENSONGE.

Point 2 :Réduire le nombre de député ne va rien résoudre. Il faut d'abord que les députés soient présent à l'assemblée, qu'il ne soient pas Maire ou conseiller, ou aient un autre métier ailleurs. En particulier, tout métier qui exige un secret du nom des clients, comme, par exemple, avocat d'affaire, devrait être interdit d'exercer.

Je ne suis pas contre embaucher comme assistant des membres de sa famille, à condition de prouver la réalité du travail.

L'inutilité du CES (Conseil économique et social) a maintes fois été dénoncé par la cours des comptes, mais sont-il classés comme "parlementaires" ?

Réduire le nombre de député va permettre de :

  • soudoyer plus facilement le parlement
  • diminuer le nombre de compétences
  • diminuer la représentativité de l'assemblée, qui n'est déjà pas glorieuse : en clair on va éliminuer le FN (ce n'est pas forcément une perte), les communistes et probablement les verts de l'assemblée nationale.

Ce point est donc CONTRE MACRON.

Point 3 : contrairement à Macron, Mélenchon s'est entouré de vrais économistes qui ont passé un an à chiffrer son programme.

Macron n'a que Macron comme conseiller économique ! Et nous avons son plan puiqu'il l'a déjà commencé en tatn que conseiller de Hollande puis ministre.

Le grand plan économique de Macron, est bien-entendu de ne rien faire : c'est le principe du libéralisme. Il "libère" l'économie en rendant plus flexible les "moyens de production" que sont les travailleurs. Le but est de payer moins cher les travailleurs, qui voient leur niveau de vie baisser.

Plus le marché du travail est flexible, plus les travailleurs deviennent remplaçables.

Le danger de la politique libérale européenne, c'est que les peuples voit l'Europe comme un ennemi. En clair, contre la montée des nationalismes, il faut que l'Europe mette en place une convergence des politiques sociales et fiscales.

L'Europe ne pourra pas faire l'économie d'une convergence sociale et fiscale, sinon la montée des nationalismes va détruire l'Europe !

Ce point est donc CONTRE MACRON.

Point 4 : Mélenchon dit qu'il sera indépendant parce qu'il n'a plus de carrière, il est en fin de carrière. Au Macron, c'est l'inverse : il est en début de carrière. Il devra prévoir sa vie après celle de président !

Ce point est donc un MENSONGE.

Point 5 : Nous savons très bien que Macron fait partie de la fausse gauche, vraie droite libérale. Il ne fait là que justifier son débordement à droite. Quoiqu'il en soit, savoir faire des compromis, est effectivement une caractéristique de la politique, que Macron est loin d'être le seul à savoir le faire.

Ce point est donc VIDE.

Point 6 : Plus d'heures supplémentaires, payées moins chères ? Mais c'est exactement ce qu'on reproche à la loi El Khomhi !

A un moment où il y trop de chômeurs, il vaut mieux diminuer le nombre d'heures pour que les entreprises embauchent ou puissent réduire leur activité.

Ce point est donc CONTRE MACRON.

Point 7 : c'est une base du marketing : le premier du marché, ne va pas attaquer les concurrents qui sont derrière.

Ce point est donc VIDE.

Point 8 : les pauvres (enfin chômeurs) n'ont pas beaucoup d'argent ? Ce n'est pas grave, on leur retirera tout de même !

Être au chômage est déjà une violence psychologique, mais en plus il faudrait que l'administration du pôle emploi vous harcèle et vous menace de vous sucrer les allocations. Au lieu de soutenir et de remonter le morale, le système vous menace, et vous assomme : rien de tell pour vous pousser au suicide !

Il est effectivement moins dangereux de s'attaquer aux petites gens. Le résultat étant de faire croire que le chômage va disparaître si on le cache sous le tapis : les mauvais chômeurs vont disparaître des listes de pôle emploi alors qu'il continuerons à chercher un emploi. Absurde et abjecte !

Ce point est donc CONTRE MACRON.

Point 9 : Faisons quelque chose... que la loi nous oblige à faire !

Ce point est donc VIDE.

Point 10 : Je supposerais que "catastrophe" signifie "FN". Mais dans aucun sondage, Lepen ne peut gagner.

Ce point est donc VIDE.

Il y a d'autres propositions au dos des ces points. Pour chaque point qui vont dans la bonne direction, Mélenchon propose la même chose, mais en mieux. Par exemple Macron propose 50% de bio dans les cantines, quand Mélenchon propose 100%. Or on sait que lors de négociation parlementaires, nous obtiendrons moins que ce que le candidat propose. Mieux vaut partir de 100% pour ce point-là.

Conclusion

Parmi les 10 points mis en avant par Macron :
  • 2 sont des mensonges
  • 4 sont vides (car tous les candidats font pareil)
  • 4 sont en fait contre Macron (+ les 2 mensonges dont la vérité joue contre Macron)
Votez Mélenchon !

jeudi 13 avril 2017

8 mars : la journée des femmes

Voici un article que je croyais avoir publié le 10 mars dernier. Voilà qui est fait.

Pourquoi le 8 mars est-il la journée de la femme ?

Le 8 mars 1917 des femmes ouvrières manifestent à Saint Petersbourg pour réclamer du pain et le retour de leur maris. C'est le point de départ de la révolution bolchévique.

En 1921 Lénine déclare le 8 mars, journée internationale de la femme "pour libérer les femmes travailleuses de la cuisine, du ménage (et de la religion)".

Après la 2nde guerre mondiale, cette journée de généralise à tout le bloc communiste.

En France c'est le PCF en 1957 pousse pour célébrer cette journée des femmes travailleuses, au pretexte d'une grève de couturières à New York aurait eu lieu le 8 mars 1857... mais elle n'a jamais existée car c'était un dimanche (les ordis n'existaient pas pour vérifier ce genre de mensonge).

Le 8 mars 1977 l'ONU déclare le 8 mars "journée des nations unies pour les droits de la femme et la paix internationale" (comme ça on peut se faire la guerre tout le reste de l'année) ou plus court "journée internationale de la femme".

Le 8 mars 1982 en France la ministre déléguée aux droits de la femme officialise cette journée (mais sans décret ni loi).

Sans rire : il y a une journée de l'homme !

Le 7 février 1992, le 19 novembre est déclaré la journée internationale de l'homme.

Cette journée a été ré-instituée en 1997, inaugurée par une femme, Madame Ingeborg Breines, directrice de la femmes, de la culture de la paix à l'UNESCO !

En fait, bien avant, en Russie, depuis 1919, le 23 février est le jour des Défenseurs de la Patrie. C'est un jour où les civiles (dans la pratique, les femmes) doivent remercier les militaires et ancien militaires, (c'est à dire dans la pratique tous les hommes adultes, à cause de la conscription masculine). Pour contre-balancer ce "jour des hommes et des armées", le "jour des femmes et de la paix" a donc été créé (en 1921).

Le 8 mars est-il vraiment un jour féministe ?

Il est ironique de se rendre compte que les femmes en 1917 ne demandaient pas plus d'indépendance, ni plus de droits, mais... le retour des hommes pour qu'elles puissent manger et se reposer. Donc que les hommes reviennent prendre leur place dans les foyers ! Tout le contraire de ce que demande le féminisme moderne.

L'ironie de l'histoire ne s'arrête pas là : Poutine a interdit toutes les manifestations féministes ce jour-là, et a arrêté les féministes qui ont malgré tout désobéi. L'URSS avait fait la promotion avec des revendications féministes. La Russie moderne interdit d'ailleurs toute formation d'ONG ou parti politique qui utiliserait les mots "féministes" ou "genre" dans ses statuts.

Toute la difficulté de l'ONU, est bien de promouvoir ce jour de la femme, sans en faire un jour du féminisme. Ceci prouve encore une fois que "féminisme" et "défense des droits des femmes" ne sont pas synonymes !

Conclusion

Bonne fête à toutes les femmes !

lundi 10 avril 2017

Tout est sexiste : seconde édition

(La première édition est ici en lien)

L'orgasme mâle est sexiste ?

Le nombre d'articles traitant de l'orgasme "mâle" et "femelle" est délirant. La différence entre les orgasmes des hommes et des femmes n'est pas surprenant pour quelqu'un qui est convaincu que nous sommes biologiquement différents et que nous avons psychologiquement des besoins différents. Mais quand les féministes élevées à grand coup de théorie du genre se heurtent à la réalité physique de cette différence, ça donne des délires drôles ou alarmant selon le cas. Mais je vous rassure tout de suite : si vous êtes un homme et si vous voulez donner du plaisir à votre partenaire, vous êtes tout de même sexiste !! : tout et son contraire est sexiste !!

Les féministes adorent cette étude qui démontre que les partenaires sexistes et égoïstes font de mauvais partenaires sexuels... combien même une autre étude démontre exactement le contraire : plus une personne recherche son propre plaisir sans s'occuper des désirs de son partenaire, plus son partenaire est comblé.

Sans surprise, une autre étude "prouve" que les femmes avec une vision sexiste auraient moins d'orgasmes : et l'avis de celui qui a mené l'étude n'a vraiment pas influencé le résultat ?

Et pourtant, une féministe explique pourquoi, elle ne sortira plus jamais avec un homme féministe (parce qu'un homme qui vous demande sans arrêt votre avis sur tout, c'est chiant !). Mais surtout nous pouvons nous demander pourquoi elle continue à faire la promotion d'une idéologie, qui, si elle est adoptée par tous les hommes, va la rendre malheureuse ?!?

Note : toutes les études "psychologiques" en général et en particulier dans celles citées dans cet article, peuvent souvent être attaquées à cause des points suivant :

  • la signification floue de sexiste
  • la taille de la population testée
  • la représentativité de cette population : souvent des étudiants sur un unique campus d'une université américaine
  • l'impartialité de la population : souvent des étudiants volontaires, enclin à répondre ce que veut entendre leur professeur (dont ils peuvent suivre les cours).

vendredi 24 février 2017

Anita Sarkeesian : "Pas votre fantasme exotique"

Voyant le peu de succès de sa série de vidéos "les femmes défiant l'histoire", Anita essaie visiblement de retourner à ses meilleurs scores de vue sur Youtube : les jeux-vidéo ! Cette fois elle les attaque sous l'angle du racisme.

Une audience présumée mâle, blanche et hétéro !

Anita se plaint régulièrement que les media présument que le spectateur est un homme blanc hétéro. Or le titre, "Pas votre fantasme exotique", de cette dernière vidéo présume justement que le spectateur est un homme blanc hétéro.

"Faites ce que je dis, pas ce que je fais !"

Far Cry 3

Comme d'habitude, Anita nous révèle la fin du jeu, sans avertissement ! Donc attention, voici la fin du jeu...

A la fin du jeu, lors d'un délire sous l'emprise de drogue, un choix est présenté au joueur : il s'enfuit avec ses amis ou il les tue. Les deux choix sont possibles puisque la situation est un délire et n'est pas réel. S'ils les tuent, le joueur se réveille en train de coucher avec la fille qui est le chef spirituel des autochtones, puis elle le tue en disant qu'elle est maintenant enceinte et qu'elle n'a plus besoin de lui... Selon Anita, le joueur est "récompensé" par cette scène de sexe. Or le personnage principal est violé sous l’influence d'une drogue, puis assassiner.

Il faut une certaine gymnastique mentale pour ne voir qu'une récompense dans cette situation qui est plutôt une punition pour ne pas avoir fait le bon choix moral. (viol et meurtre !!)

Cette chef spirituelle représente un idéal féministe : elle choisit avec qui elle couche et tue l'homme devenu inutile. Mais Anita ne le relève pas et préfère se plaindre du racisme supposé qui a été injecté dans ce personnage qui est couverte de peinture tribales. Selon Anita, le fait de savoir qu'elle est enceinte (ce qui n'est pas incohérent avec le fait d'être la chef spirituelle) serait un stéréotype (ou "trope") sexiste...

L'origine des jeux

Anita utilise 11 fois le mot "blanc" pour blâmer le scénariste présumé homme blanc du jeu de projeter ses fantasmes de femmes exotiques. Or les jeux comme Street Fighter, Zelda, Resident Evil sont en réalité produits et réalisés par des équipes entièrement japonaises, pour un public avant tout japonais ! Or à aucun moment, Anita ne va en parler.

Street Fighter utilise des personnages stéréotypés de tous les continents : Europe, Asie, Afrique, Amériques, tout le monde y passe, même les japonais eux-mêmes ! Mais surtout les blancs y sont eux aussi très stéréotypés : Anita semble demander un traitement de faveurs pour les africains parce qu'elle ignore totalement, que tout le monde est stéréotypé dans ce jeu. C'est ce qu'on appelle de la "cueillette aux cerises" (voir note plus bas).

Les stéréotypes sont-ils intrinsèquement mauvais ?

L’avènement du politiquement correct et l'endoctrinement très anti-sexisme/racisme nous pousse à croire que tout stéréotype est automatiquement mauvais et injustifié.

Je m'attacherai ici à définir comme "raciste" et "sexiste", une affirmation qui est à la fois fausse et péjorative.

Anita montre plein d'extrait de film des années 1950-60. En particulier sur le japon. Or les "stéréotypes" de la femmes japonaises habillées façon geisha sont une réalité du Japon. Tout le Japon n'est pas ainsi tout le temps, mais les japonais sont eux-même fiers de cette culture. Or à aucun moment les films présentés ne sont réellement irrespectueux de cette culture et de ces traditions.

Anita se plaint que les femmes exotiques sont présentées sous le stéréotype de la femme soumise, tout en nous montrant uniquement des geisha. Mais les geisha sont des femmes très instruites qui tiennent compagnie à des hommes puissants : elles sont soumises à leur client. (Notez que toutes les geisha n'ont pas systématiquement des relations sexuelles avec leurs clients.)

Anita se plaint que les scénaristes inventent des personnages africains avec des peintures tribales sur leur corps ou pratiquant le vaudouisme ou tout autre croyance. J'avoue être dépassé : il semblerait qu'il soit "raciste" d'estimer que des peuples exotiques aient des croyances différentes des nôtres... or il est impossible qu'une peuplade qui n'est jamais été en contact avec des européens soit chrétienne.

Une œuvre cinématographique n'a aucunement l'intention d'être réaliste. Comme disait Hitchcock, le but est d'être vraisemblable. Or les personnages stéréotypés sont des schémas établis qui sont reconnus par le plus grand nombre comme des personnages vraisemblables.

Le recours à des stéréotypes sont des raccourcis narratifs, qui permettent d'éviter de passer trop de temps à présenter un nouveau personnage ou une situation. Le stéréotype du savant fou qui rigole quand il met au point un plan, est un exemple.

Plusieurs fois, Anita se plaint que les stéréotypes présentés ne sont pas "réaliste" et sont "racistes". D'une part, la plupart des univers présentés sont fictifs, avec un peu de mysticisme et de magie, mais ils sont bel et bien vraisemblables par rapport à cet univers. D'autre part, Anita n'explique pas en quoi ces stéréotypes seraient irrespectueux : ils ne sont donc pas "racistes".

Un site internet nommé "tvtropes.org" nomme "tropes", toutes les récurrences dans les œuvres de fiction. Il référence, entre autre, les stéréotypes. Ils ont un article qui explique que les "tropes" (et donc les stéréotypes) ne sont pas mauvais en soi. Ce sont des outils, et c'est la manière de les utiliser qui rend l’œuvre bonne ou mauvaise.

Anita s'est beaucoup inspiré de ce site pour sa série de vidéo "les tropes contre les femmes". Mais elle a décidé d'ignorer cet article qu'elle connaît forcément.

L'appropriation culturel

"L'appropriation culturel" est une étrange notion qui mériterait tout un article à lui tout seul. Les cultures des peuples se développent que si elles échangent.

Mais les tenants du principe de "l'appropriation culturel" (dont Anita fait partie) estime qu'une culture supérieure et dominante (en l’occurrence les blancs), n'ont pas le droit de copier une autre culture, que ce soit pour s'en moquer (en se déguisant) ou pour y faire honneur (en pratiquant les arts martiaux, ou la cérémonie du thé par exemple).

D'une part il est extrêmement raciste d'estimer que la culture blanche serait de base supérieur. Il est effectivement étonnant que des anti-racistes, acceptent un principe raciste.

Mais c'est tout à fait logique : en réalité, Anita est sexiste et raciste, car elle part du principe que les hommes et les blancs ont un avantage (qu'elle nomme "privilège") qui est dû au fait que nous vivons dans un système patriarcal et raciste.

Au point de vue d'Anita, nous pouvons opposer que :

  • c'est extrêmement insultant pour les japonais d'estimer que leur culture serait inférieure à la culture blanche ! (s'il y a bien une seule culture blanche d'ailleurs) Le Japon est l'une des plus grande puissance économique du Monde !
  • la culture est vivante. De toute l'histoire de l'humanité, les cultures ont toujours échangé et ce sont copiés entre elles. Par exemple les pâtes sont connus pour être une invention chinoise, importée en Italie et en est devenu le plat national.
  • quand quelqu'un se déguise, il ne se moque pas forcément d'une autre culture, c'est aussi une sorte d'hommage.
  • Pourquoi d'ailleurs vouloir absolument ne pas insulter : la vie serait monotone si personne ne se moque de personne.
"L'appropriation culturel" est un concept qui permet de blâmer les blancs quoiqu'ils fassent : vous présentez votre culture, c'est de l'impérialisme. Vous copiez celle des autres, c'est de "l'appropriation culturel". Vous ne pouvez jamais gagner !

Contre l'appropriation culturelle... Anita nous donne quelques "bons" exemples respectueux des autres cultures :

  • l'absence de culture, ou plutôt la culture occidentale comme dans "Remember Me" (et ignorons que l'héroïne du jeu est en fait métisse, et que ça mère bien que noire, est parfaitement intégrée)
  • une culture qui insulte l'occident comme dans le jeu sur les révolutions arabes
  • la culture inouïte... apparemment on peut copier la culture des esquimaux sans que ce soit de l'appropriation culturelle. Anita semble plutôt justifier le fait qu'elle a donné une revue positive de ce jeu dans ses vidéos précédentes.
Mais Anita cite plusieurs jeu-vidéo, où sont présentées des cultures de peuplades fictives. Les cultures sont vraisemblables, mais il est impossible de dire quelle culture en particulier a inspiré les développeurs du jeu. Donc nous ne savons même pas qui devrait se sentir insulté. Mais dans ce cas au nom de qui Anita est-elle offensée ?

La négation du sexe

Comme dans toutes ses vidéos, Anita trouve "irréaliste" qu'une belle femme soit attirée par un bel homme et vice versa.

Dans la plupart des jeux, le héro a un statut social élevé, il est fort, il bât tout le monde. Le sexe est présenté comme une récompense pour l'homme. Mais l'homme est autant une récompense pour la femme, que la femme est une récompense pour l'homme !

La sélection naturelle est constitué de deux sélections : la sélection par la survie et la sélection sexuelle. Dans la sélection sexuelle, la sélection par le partenaire est une composante de cette sélection. Avoir une relation sexuelle avec le meilleur mâle est une récompense pour la femelle, tout comme coucher avec la meilleure femelle est une récompense pour le mâle ! Anita ne voit que la moitié de l'histoire en s'arrêtant à "la femme est une récompense pour l'homme". Mais en ayant prouvé sa valeur, le personnage incarné par le joueur est devenu le meilleur mâle de la compétition.

J'ai vraiment l'impression d'enfoncer des portes ouvertes.

Anita est avant tout une féministe négationniste du sexe : elle essaie de présenter comme mauvais toute relation sexuelle hétéro. Et pourtant, toute féministe a un père et une mère...

Conclusion

Anita présuppose que les hommes sont supérieurs et ont la main mise sur la société et que les blancs sont la culture dominante. La philosophie d'Anita est donc basée sur l'acceptation de principes sexistes et racistes.

Anita s'offense au nom de peuplades fictives : j'attends sa vidéo où elle trouvera que Jar Jar Binks ou les pettis hommes verts sont des stéréotypes insultants des martiens.


Note de bas de page : La "cueillette aux cerises" est un sophisme : cela consiste à ne présenter que les exemples qui prouvent votre point, en ignorant les contre-exemples et les exemples qui permettraient de relativiser. Par exemple, on peut affirmer que GTA, Hitman et Assassin's Creed sont des jeux sexistes, parce que le joueur peut tuer toutes les femmes qu'il croise dans ces jeux. En réalité, le joueur peut tuer les hommes et les femmes. En plus, tuer n'importe qui n'est pas encouragé par ces jeux : un effet négatif est prévu si vous tuez quelqu'un d'autre que votre cible.

La "cueillette aux cerises" est un mensonge par omission : une compilation d'extraits choisis pour vous donner une fausse représentation d'un sujet.