jeudi 28 novembre 2013

Esprits criminels (Criminal Minds) : une série oubliable

Esprits Criminels est une série télévisée des USA, qui raconte l'histoire des membres d'une unité spéciale du FBI : des profileurs de tueurs en séries.

Le profiling : cette pseudoscience

Commençons par l'essentiel de peur de passer à côté : le "profiling" ne marche pas ! Cela n'a pas plus de valeur que l'horoscope de votre magazine télé.

Malgré l'absence totale de preuve de son efficacité, le "Behavioral Analysis Unit" ou "Unité d'Analyse Comportementale" présentée dans cette série existe bel et bien. Dans la pratique, un ou deux agents sont détachés sur plusieurs enquêtes au lieu de toute une équipe sur une unique enquête. Les enquêtes peuvent s’étendre sur plusieurs mois ou années, et la qualité de l'aide de ces "profileurs" est en fait très controversée.

Dans un test, il a été présenté des cas réels d'enquête à différents groupes de personnes : policiers, profileurs, étudiant en chimie et biologie. Il a été demandé d'essayer de donner un profil du criminel à partir de la présentation des victimes et de leurs agressions. Aucun résultat de ces tests n'a montré que les profileurs était plus efficaces que les autres groupes. Parfois même, les étudiants en biologie et chimie ont été meilleurs que les profileurs.

D'ailleurs avant cette série, l'Unité d'Analyse Comportementale et ses profileurs étaient souvent exhibés dans les films et séries pour montrer leur incompétence. C'est le Silence des Agneaux qui a popularisé le concept.

Ceci dit, j'apprécie toujours la science-fiction. Je critique donc cette série en tant que série de science-fiction et non en tant qu'une représentation de la réalité.

Les profileurs sont des super-héros

Les profileurs de cette série sont de véritables super-héros : au moindre crime, ils prennent leur jet privé pour voler au secours de la veuve et de l'orphelin partout dans le pays. Certains épisodes se déroulent sur moins de 24 heures. Après une brève réunion au QG, ils volent là où est le tueur, ils résolvent l'affaire juste à temps pour sauver la dernière victime, et repartent aussitôt au QG.

Le jet privé est toujours prêts à décoller. Vu le prix de ce genre d'engin et des services attenants (place dans le hangar, pilote, entretien, etc), c'est très irréaliste. Un policier même fédéral voyage plutôt en seconde classe sur des lignes régulières.

Mais ils ont aussi des pouvoirs illimités en matière d'informatique grâce à Penelope Garcia. C'est tout simplement impressionnant de pouvoir disposer en un clin d'oeil, d'autant d'informations en si peu de temps. Impressionnant et inquiétant : imaginez les dérives si un homme politique savait tout sur son opposant. Tiens, une dépense en bijou et une consultation d'avocat pour divorce : il trompe sa femme, et en plus je vois des dépenses régulières dans un motel, je vais pouvoir faire des photos pour les journaux à scandale !

Bien souvent, les enquêtes se résolvent quand nos super-héros avec leurs super-pouvoirs établissent un portrait psychologique du suspect. "Le suspect est blanc, mâle" : hein ?! Pourquoi ? Comment ? Ce point je ne le comprends jamais ! Il a tel niveau d'étude, il habite près de l'eau, son père le battait, etc, etc. En temps réel, Penelope rendre toutes ses données dans l'ordinateur, qui, ô magie, ne sort que quelques personnes. Quand les scénaristes veulent faire cours, il n'y en a qu'un. S'il y en a plusieurs, ils lisent certains détails, qui leur permettent de dire lequel colle le mieux. Malgré l'approximation, ils trouvent sans erreur le véritable coupable. Ils sont très forts !

Non contents d'être de super-psychologues, de véritables cerveaux, quand le coupable est identifié, ils se transforment en super-flics de terrain. Quand une porte est défoncé, ils sont dans les premiers à entrer pour sauver la victime. Bien entendu, ils arrivent in extremis, pile-poil au moment ou le tueur allait passer à l'acte. La prise d'otage est quasiment systématique.

Ils deviennent alors de super-négociateurs. "Je te jure : tu auras une cellule avec des barreaux et des WC en or. Et on mettra de la fourrure sur ta chaise électrique." Souvent, le coupable pris en flagrant délit, est tué. Sans remords ni support psychologique, et le sens du devoir accompli, nos super-héros peuvent retourner dans leur jet pour sauver d'autres veuves et orphelins.

Parmi les scènes totalement inutile, il y a systématiquement la présentation du profil à une troupe de policier. Très sérieusement, ils présentent chacun leur tour leurs déductions horoscopiques sur la psychologie du tueur. "- Il est blancs, mâle, la quarantaine, marié, trois enfants, un lapin. Il est psychopathe. - Euh ! Excusez-moi, comment on reconnaît un psychopathe dans la rue ? - Ben, c'est simple. Il agit comme un psychopathe - Ah oui ! Question idiote. Pardon. Je suis tout confusionné..."

Violence et peur

Les scènes de torture et de meurtre sont toujours très violentes. Cette une sur-enchère est souvent inutile pour l'histoire elle-même. A croire que le réalisateur prende son public pour d'infâmes voyeurs. Même TF1 s'est senti obligé de censurer certaines scènes.

L'horreur repose souvent sur la banalité des situations dans lesquels les victimes sont tuées ou enlevées. Souvent les scénaristes utilisent un faux danger. Ils font monter la pression, on croit que c'est telle personne qui va tuer la victime, et... non. La pression se relâche, et là le vrai meurtrier tue ou enlève sa victime. Ah non, cette fois c'était la découverte du cadavre. On sait qu'il va se passer quelque chose, mais on ne sait pas quoi.

Le mythe de l'assassin est asocial et psychopathe !

Souvent l'assassin est décrit comme psychopathe ou sociopathe. Sinon c'est une personne en marge de la société. C'est un véritable lynchage du marginal.

Un sociopathe est quelqu'un qui ne ressent aucune émotion : ça peut faire peur, mais si une telle personne ne ressent aucune compassion envers son prochain, il ne ressent aucune haine non plus ! Il n'a aucune attente ni exigence. Les défenseurs de cette théorie s'arrêtent à la moitié du concept : un sociopathe est quelqu'un qui n'a aucune émotion positive envers les autres... sauf qu'il n'a aucune raison d'avoir des émotions négatives !

Les statistiques contredisent ce genre de théorie : les assassins sont plus souvent des proches de la victime.

La fausse idée que les proches ne se tuent pas entre eux, et clairement affirmer par l'un des profileurs : "il a commencé par enlever des inconnus, il ne peut pas commencer à enlever des personnes qu'il connaît". Pourtant, c'est contredit par les épisodes autour, où des ersatz de Bonnie et Clyde commence par tuer de parfaits inconnus avant d'aller tuer ceux qu'ils jugent responsables de leurs malheurs ; leurs pères respectifs. Ou l'épisode du "Silencieux" qui avait commencé par tuer une parfaite inconnue avant de tuer sa mère, puis de nouveau de parfaits inconnus.

Penelope me fait plus peur que les meurtriers de la série

Penelope est l'informaticienne de génie. Par contre elle est hyper-émotive et s'occupe sans cesse de ces chers collègue ; collègues dont elle connait tout d'ailleurs ! Elle appelle tous les hommes de l'équipe "mon petit chéri".

Peut-être est-ce en contraste par rapport aux assassins ou pour nous faire oublier que dans la logique des scénaristes, les assassins sont quasiment tous des asociaux, et que les informaticiens sont en général des asociaux.

Penelope est tellement attentionnée qu'elle en devient flippante. Souvent une personne qui vous porte de l'attention, attend autant d'attention de votre part. Ou alors c'est qu'elle vous admire tellement, qu'elle porte ses exigences envers vous à un très haut niveau. C'est par exemple le ressort d'un film tel que le Fan.

C'est pour cela que Penelope me fait flipper : elle n'a aucun contrôle et se laisse submerger par son émotivité. Le jour où elle a des émotions négatives ça risque d'être hyper-violent.

"Ce n'est pas logique !"

Ça doit être la phrase la plus prononcée par Spencer Reid. Quand il la sort, je me dis, qu'ils sont en train de faire le profil d'un fou meurtrier. Pourquoi auraient-ils besoin que telle ou telle chose soit logique ? Parfois, il y a des événements qui arrivent par hasard.

Cette phrase est utilisée pour rejeter une théorie d'un des autres héros, sans vraiment aller plus loin dans le raisonnement. Pourquoi n'est-ce pas logique ? Parce qu'il le dit. Pourquoi un tueur en série devrait avoir une logique ? Bien entendu, ce côté logique n'est là que pour rassurer le spectateur : oui la police peut arrêter les criminels car ils ont toujours une logique qu'il suffit de découvrir pour les arrêter. Le pire serait sans doute qu'un tueur en série reste indétectable parce que les meurtres n'auraient aucun lien entre eux !

Le mythe du tueur en série

La figure du tueur en série est rassurante en elle-même, car par la récurrence de ses actes et du rituel, il se rend vulnérable. Sauf que peu de tueurs en série ainsi nommés aux USA, ont réellement un rituel. Ce concept de tueur en série est le plus usé au cinéma et à la télé. Pourtant il s'agit d'un cas de figure extrêmement rare. Le sensationnalisme des média américains ont poussé à appeler de plus en plus de cas "tueur en série". Il suffit de tuer trois personnes de manière similaire pour que les media d'information parlent de tueur en série. Un homme tue sa femme et ses deux enfants : c'est un tueur en série !

C'en est tellement devenu absurde, que la télévision a inventé Dexter, le tueur en série de tueurs en série ! Ainsi il y aurait suffisamment de tueurs en série dans une seule ville pour que Dexter puisse en tuer 96 (8 saisons de 12 épisodes !) En 1970, le FBI estimait à entre 10 et 50 le nombre de tueurs en série. Aujourd'hui ils l'estiment à 500. Gageons que cette inflation est surtout dûe à l'élargissement de la définition du terme.

Vision manichéenne

Les super-héros sont les gentils, les tueurs en série les méchants. Dans cette vision binaire du monde, les méchants ont toujours été méchants, et les gentils restent toujours des gentils.

Un tueur en série a forcément une histoire tumultueuse. C'est bien entendu rassurant pour le spectateur de savoir qu'on peut repérer les fous tueurs. Mais c'est aussi le postulat de départ du principe du profiling.

Les gentils ont le droit de tout faire. Nous avons ici le problème du super-héros : ils sont forts, ils sont beaucoup trop fort. Les comics ont parfois plus de recul sur leur propre genre, en essayant d'adresser ce problème. Dans l'univers de Superman, il y a un univers parallèle, où Lex Luthor est élu président des USA. Superman débarque à la maison blanche, le tue et prend les pleins pouvoirs. Il en résulte un pays dictatorial où la moindre petite faute est sévèrement puni.

Juge Dredd est une caricature de société où la justice serait expéditive : une récidive se traduit par une condamnation à mort. Les juges y sont à la fois policier, juge, jury, procureur et bourreau. La justice est rendue en 30 secondes chrono.

Nos super-héros d'esprits criminels n'échappent pas à ces travers. Penelope accède en quelques millisecondes aux comptes bancaires, à la liste des appels, à la géolocalisation, le casier judiciaire de n'importe qui. Grâce à des croisements de toutes ces données, elle est capable de trouver une personne à partir de descriptions extrêmement vagues. De tels pouvoirs s'ils sont détournés, peuvent permettre de faire chanter à peu près n'importe qui. Mais c'est justifié, parce que ce sont les gentils. Sauf que le monde n'est jamais blanc ou noir, à un moment donné, chacun peut être tenté de faire passer ses intérêts personnels devant l'intérêt public. Nos hommes politiques en sont la preuve vivante.

Les super-héros profileurs sur le terrain ont eux aussi ce problème. A un moment il arrive devant l'assassin, qui prend en otage une victime. Il peut alors prendre des initiatives à la limite de la loi, comme par exemple quand il y a plusieurs assassins, révéler des faits à l'un d'eux à propos de l'autre qui va amener les assassins à se tuer entre eux. Le super-héros n'a alors aucun état d'âme : j'ai manipulé des personnes pour qu'elles se tuent entre elles. Quand c'est un tueur en série qui le fait, c'est mal. Si c'est un gentil, c'est bien, car la fin justifie les moyens.

Cette philosophie manichéenne serait sans conséquence dans une fiction, si elle ne servait pas à justifier des faits intolérables dans la réalité. Le fait est qu'au camp de Guantánamo, des hommes sont emprisonnés sans procès et torturés. Si c'était une dictature ça serait intolérable, mais comme c'est les USA et que ce sont des gentils, tout est permis pour avoir les renseignements voulus.

Et le lobby des armes dans tout ça ?

Comme l'a bien pointé du doigt Michael Moore dans Bowling for Columbine, le sentiment d'insécurité aux USA incitent les américains à s'armer (et se surarmer). En présentant des situations de la vie quotidienne où des personnes se font enlever, torturer, et tuer, cette série peut rendre paranoïaque, ou tout du moins de douter dans certaines situations banales.

Le fait est que la série policière est un genre sur-représenté dans les média américains. Ce n'est bien entendu que le reflet de la course au sensationnalisme dans les média d'information aux USA. D'ailleurs, l'ouverture des données relatives aux agressions, a montré que bien que les média parlent essentiellement des agressions envers des femmes blanches, ce sont les noirs, et en particuliers les hommes qui sont le plus souvent agressés ou tués.

Conclusion

Je ne sais pas trop ce qui rattrape cette série. Rien n'est inspiré de faits réels. Le mythe du tueur en série est surexploité jusqu'à l'absurde, au point de chercher une logique dans les actes de personnes démentes. La société de l'information et du recoupement instantané de toutes les bases de données existantes est super-flippante. Les policiers censés nous protéger, savent tout, voient tout. Cette police nous protège, mais qui nous protège de cette police ? Cette série est ultra-violente, ultra-manichéenne.

En fait je ne regarde cette série que pour repérer les défauts de raisonnements ("mais pourquoi ils en déduisent que l'assassin est un blanc mâle !?!") et être halluciné par l'absence de rapport entre la citation au début ou à la fin de l'épisode et l'histoire de l'épisode... Que viennent faire là ces citations ?

C'est une série à gros budget mais sans intérêt.

mardi 26 novembre 2013

Anita Sarkeesian : contre-analyses sur les jeux-vidéo

Voici que le quatrième épisode d'Anita Sarkeesian sur les jeux-vidéo vient de sortir.

Une bonne occasion de revenir sur de très bons articles qui remettent en perspective la vision biaisée d'Anita Sarkeesian.

Le choc des cultures

Voici en lien un article qui analyse le choc des cultures entre le Japon et les USA. En particulier il analyse le mode de vie et le vision de la femme qui en découle.

Au Japon, en 2008, les femmes sont surtout vue comme des maîtresses de maison. Elles s'occupent du ménage, de la cuisine et des enfants. Avant d'être mariée, elles sont bien obligées de travailler, mais le but d'une japonaise est de trouver un mari et d'arrêter de travailler.

Cette différence culturelle est totalement absente dans les vidéos d'Anita Sarkeesian. La plupart des jeux cités dans sa vidéo viennent du Japon, et en particulier les jeux des années 80-90 avaient comme première cible, le Japon. Ils sont avant tout rentabilisés sur le sol nippon ; les exportations sont un bonus. Donc ne pas parler de la place de la femme au Japon est une grave erreur quand il s'agit de parler de ces jeux-vidéo.

Le Japon est très mal placé dans les classement internationnaux en ce qui concerne la participation des femmes au travail, à la politique, au conseil d'administration des entreprises, aux études universitaires, et de l'équilibre des salaires. L'absence de structure s'occupant des enfants en bas ages garantie qu'il est quasiment impossible d'être mère et célibataire avec un seul enfant.

Autant dire que l'image de la femme fragile, pleurnichante, dépendante de l'homme, ignorante, est fortement ancrée dans la culture japonaise.

Mais avec tout son ethnocentrisme, Anita Sarkeesian ignore totalement ce choc des cultures et en particulier les efforts des importateurs américains pour essayer de le gommer ces biais dans les jeux-vidéos de l'époque.

Concrétement, Anita Sarkeesian met en avant qu'un certain nombre de versions de Double Dragon montrent la culotte de la fille qui se fait enlever dans la scène d'introduction. Elle oublie que ces fameuses versions sont toutes des versions japonaises que les américains n'ont pas vues à l'époque. Dans les années 90, Nintendo USA interdisait toute image dégradante pour les deux sexes. (le rhabillage des êtres magiques dans Final Fantasy VI, des statues dans Super Castlevania IV)

Quand Anita Sarkeesian parle du fait que Peach est un personnage jouable de Super Mario Bros 2 (version US) elle parle d'accident, car il s'agit d'un autre jeu qui a été rhabillé en SMB2. La version japonaise de SMB2 étaient bien trop difficile pour un public américain (à cause de différences culturelles vis-à-vis de l'implication des joueurs). En fait Peach était le personnage qui rendait le jeu le plus facile. Au lieu de parler de cet effet positif, Anita Sarkeesian préfère dire que ce jeu ne compte pas ! Pourtant il ne s'agit pas de parler de Nintendo au Japon (sinon elle aurait parlé des femmes au Japon), mais aux USA. Or c'est à cette version positive que les américains ont été exposés !

Soit elle parle entièrement de la culture japonaise, soit elle parle de la culture américaine. Elle préfère prendre un morceau de chaque côté quand ça l'arrange !

N'oublions pas que les USA ont aussi inventé Ms Pac-Man. Mais aussi Peach a une image totalement différente aux USA grâce à tous les produits dérivés : Peach est le stéréotype pro-féministe de la femme sage au milieu d'un peuple d'homme-champignons qui sont des mâles infantiles. Le comics et le cartoon ont fortement influencé l'image de la princesse.

Autant dire que l'image américaine de Peach a fortement influencé l'image de Peach au Japon par nécessité de coller à la vision américaine du personnage lors des nouveaux jeux des années 2000. Affirmer que ça n'a aucune importance est totalement injustifié.

Il s'est passé exactement la même chose avec la princesse Zelda. Au départ, il s'agit d'une princesse qui pleurniche dans sa prison. Les américains en ont fait une princesse-guerrière en pantalon qui tire à l'arc et qui a du répondant, tandis que le "héros", Link, était la caricature de l'incompétence et du machisme dans le dessin-animé.

De même Sonic a subi le même folklore local à propos de Sonic, avec un personnage féminin. Anita se concentre sur le premier jeu qui dans sa version américaine a affublé un personnage mâle (le double en rouge de Sonic) d'un nom féminin, parce qu'à l'écran, on ne voyait pas la différence. Certains éléments japonais ne sont arrivés aux USA plus tard. En fait la "fiancée" de Sonic était un écureuil. Pourtant dans le comics US, cette écureuil, Sally Acorn a embrassé plusieurs protagonistes, ce qui en fait une "fiancée" plutôt libérée, très moderne et très pro-féministe. Anita Sarkeesian préfère ignorer ça.

Le problème est qu'Anita Sarkeesian pompe ces exemples dans la culture japonaise, directement à la source pour se poser des questions sur le féminisme aux USA : c'est absurde à tous les niveaux !

Comment se planter totalement quand on ne lit pas le scénario d'un jeu

Voici un second article qui étudie comment Anita Sarkeesian passe totalement à côté de la trame des scénarios pour qualifier de sexistes des jeux qui n'en sont pas. L'auteur de l'article se réfère à une interview sur un autre site.

Pour Rayman : Origins, Anita Sarkeesian se plaint que les nymphes (ou fées) de la forêts sont au service de Rayman et le recharge en énergie. En réalité, Rayman a été créé par les nymphes de la forêt et il sert à les protéger. En particulier, à chaque fois que Rayman meurt, un nouveau Rayman est recréé par les nymphes. C'est un renversement de la Genèse dans la Bible, que les féministes dénoncent par ailleurs, mais surtout Rayman est au service des nymphes et non l'inverse !

Pour Bastion, Anita Sarkeesian se plaint que l'héroïne est la femelle de service et la demoiselle en détresse du jeu et est donc un personnage sans profondeur. En réalité, cette "femelle de service" a un nom, Zia contrairement au héros du jeu qui est simplement nommé "gamin" (the Kid). Quand le gamin arrive au village où elle est sensée être prisonnière, le héros découvre qu'elle s'est enfuie pour découvrir le sens caché de l'univers qui les entoure. Elle a exactement fait ce que fait le protagoniste du jeu idéal selon Anita elle-même ! Mais le personnage a bien d'autres but que de devenir la femme du héros ; ce qui en fait un personnage pro-féministe et bien plus développé que le "mâle de service" du jeu.

Pour Gravity Rush, Anita Sarkeesian se plaint que l'héroïne est les jambes à l'air. En réalité l'héroïne dispose d'un champs de force et de pouvoirs spéciaux, qui rendent inutiles toute protection. Elle choisit donc des vêtements qui lui plaise. Malgré ça, l'héroïne sauve un pilote contre l'avis de ses supérieurs, et finit par sauver toute une ville, alors qu'elle perd ses pouvoirs à un moment donné. L'image même de la figure féministe, s'il en est, indépendante et forte.

Enfin Anita Sarkeesian critique Assassin's Creed qui n'aurait pas assez de personnages féminins. C'est ridicule d'une part parce que ce jeu s'inspire de personnages historiques ayant réellement existé. Peut-on se permettre d'agrandir le rôle des femmes aux différentes époques quand on veut rendre crédible son histoire ? Mais aussi, les femmes sont bel et bien présentes dans les trois volets de Assassin's Creed II, ayant des rôles majeurs dans les intrigues politiques. D'ailleurs, quand des assassins sont recrutés, il y a autant d'hommes que de femmes (ce qui est quelque peu surréaliste, soit dit en passant). Enfin il y a Lucy Stillman et Rebecca Crane. Dans le monde "réel" du jeu, il y a autant d'hommes que de femmes. On aurait pu s'attendre à ce que le héros couche avec Lucy, ou qu'il y ait un début d'histoire d'amour quelque part. En fait pas du tout ! Lucy apparaît comme le personnage le plus complexe du jeu (du côté "monde réel").

Mais Anita Sarkeesian a avoué ne pas joué aux jeux-vidéo. La plupart de ces reproches sont probablement dûs au fait qu'elle n'est pas allée voir au delà de la bande annonce des jeux sur Internet.

Le concept de réification mal compris

Dans ses vidéos, Anita Sarkeesian présente clairement "l'objectification des femmes" comme le fait d'avoir pour objectif ou but une femme ! "objectification" est la traduction en anglais de "chosification" ou "réification". Comme je l'ai déjà expliqué, la définition qu'elle donne est une mauvaise interprétation du concept de chosification.

Selon elle, le contraire de "objectiver" est "subjectiver". Ce qui est vrai en français dans les sens "rendre objectif" et "rendre subjectif". Mais elle utilise la définition inventée "rendre le sujet de l'action" : cette définition est absurde dans son sens, mais aussi appliquer au féminisme, car cela revient à dire que c'est un homme qui doit rendre la femme, le sujet de l'action. Dans ce cas-là, la femme reste dépendante du bon vouloir de l'homme pour devenir le sujet de sa propre vie ; ce qui va à l'encontre même du sujet et de l'objectif du féminisme.

Anita Sarkeesian nage donc en plein contre-sens.

Conclusion

Le choc de l'inculture fait mal. Les jeux-vidéo, c'est ceux qui en font le moins qui en parle le plus. Et pour le féminisme, c'est pareil !

mardi 19 novembre 2013

Chosification et féminisme

La chosification est une notion importante du féminisme, qui a été formalisée par Simone de Beauvoir.

Définition

Si vous voulez être pédant, dites "réification".

La chosification est le fait d'attribuer des propriétés d'un objet à un être vivant ou à un concept abstrait.

Dans le cas du féminisme, il s'agit de retirer des propriétés d'un être humain à une femme, comme par exemple la capacité de :

  • penser
  • ressentir des émotions
  • être libre (par le passé, une femme appartenait à son mari, sinon à son père avant le mariage. Si le père était mort, à ses frères)

Comme une femme n'est pas un objet, elle a le droit d'avoir un avis politique différent de celui de son mari, et donc devrait avoir le droit de voter : c'était les arguments des féministes du temps où les femmes n'avaient pas le droit de vote.

Chez Simone de Beauvoir, le concept est beaucoup plus poussé. La réification consiste à considérer le corps d'une femme comme un objet. L'homme "prend" la femme pendant le coït, mais aussi le corps de la femme est une sorte d'œuf pendant la grossesse ; son corps ne lui appartient plus car il sert de couveuse pour les enfants de l'homme. (Quand on lit ça, on se demande qui sont les plus malades : les hommes qui pensent ça, ou les femmes qui pensent que des hommes pensent ça ?)

Nous avons aussi un problème historique dans la compréhension du concept de la chosification du corps de la femme ; il y a un siècle, certains hommes pouvaient effectivement penser ainsi. De nos jours c'est moins évident.

Extension du domaine de la lutte

La réification est donc une violence faite au femme. Cette affirmation souffre de deux biais : les réifications exposées sont-elles violentes ? Toutes les réifications sont-elles violentes ?

Le concept de réification est sans doute beaucoup plus violent que les actes décrits. Le coït et la grossesse, même si le coït peut être vu comme violent de l'extérieur, ce ne sont pas des actes réellement violent en soit. Ce n'est donc pas les actes qui sont violents mais ce que pense l'homme ou plutôt ce que la féministe se représente de ce que l'homme pense (vous me suivez toujours ?).

Même si les réifications citées sont violentes, toutes les réifications ne sont pas forcément violentes. Il s'agit là d'une généralisation hasardeuse. Dans le cas de photos d'art, la réification du corps peut être volontaire. Une photo de tatouage peut ne montrer que le tatouage. Le corps est alors réifier, car il n'est que le support du tatouage dans la photo. Ce n'est certainement pas une violence dans ce cas-ci.

Les féministes modernes ont tendance à renverser la cause et la conséquence et à généraliser à outrance. La réification violente est condamnable non pas parce que c'est une réification, mais parce qu'elle est violente ! Or toutes les réifications ne sont pas violentes.

Donc en s'attaquant à la pornographie, parce que c'est une chosification de la femme, les féministes se trompent totalement d'argumentaire. Une mise en scène violente d'une (et une seule) femme ne peut en aucun cas être une violence faite à toutes les femmes ; c'est pourtant l'interprétation des féministes modernes.

Le contresens en anglais

Le mot "chose" est traduit en anglais par "object". Ainsi, "réification" et "chosification" sont traduits par "objectification" (notez que "reification" et "thingification" existent et sont synonymes). Malheureusement, "objectif" a le même sens qu'en français. Du coup, certains anglais comprennent dans "objectify" (le verbe) et "objectification", le fait d'avoir pour but, comme trophée ce qui est en complément du mot.

L'"objectification d'une femme", est compris comme le fait d'avoir pour but une femme.

Parfois "objectification" est utilisé pour traduire en français, le mot anglais. Ce qui est amusant, c'est que le concept appliqué au féminisme a été inventé par une française, Simone de Beauvoir. Mais en plus en français "objectiver" existe et signifie "rendre objectif". Son contraire est "subjectiver" ou "rendre subjectif".

Je ne sais pas par quelle magie cetains considèrent que le contraire de "objectify" en anglais, est "subjectify" ! Sans doute est-ce un prolongement du quiproquo. Mais le plus drôle est qu'ils donnent comme signification à "A subjectifys B", "A prend comme sujet B", c'est à dire que B agit ou est à l'origine de l'action. Ce disant, c'est quelque peu contradictoire, puisque c'est A qui décide que B est au centre de l'action, ce qui prive B d'une réelle autonomie. Sauf bien-sûr dans le cas des média, où l'auteur, le photographe ou le réalisateur a une influence sur la manière de présenter les événements, et donc de rendre plus ou moins important l'initiateur des actions.

Cela explique pourquoi les féministes s'attaquent particulièrement au média : à l'origine de ces attaques, une imbrication incroyables de quiproquo et de contre-sens !

Le contraire de "chosifier" est plutôt "personnifier" ou "repersonnifier". A la limite il n'y en a pas, car cela consiste à considérer qu'un être humain est un être humain...

La damoiselle en détresse

Le ressort scénaristique de la damoiselle en détresse est souvent considéré comme une "objectification de la femme" par les (pseudo-)féministe anglophones, car l'objectif d'un combat d'hommes est une femme. Il s'agit d'un cas amusant que j'appellerai le "quiproquo en double aveugle". Le fait de dire que toute réification est mauvais, est déjà un cas de généralisation à outrance, mais en plus le concept lui-même est mal compris.

Le moyen d'y remédier est que le scénariste remette la princesse au centre de l'action ("subjectify" dans le contresens du terme).

La réification comme antagonisme de l'anthropomorphisme

J'ai trouvé un article fort intéressant qui explique quelque méthodes pour chosifier quelqu'un ou personnifier un objet (ou un animal).

En fait, il suffit de connaître les techniques d’anthropomorphisme ou de personnification pour les appliquer à l'envers.

Bien entendu, dans l'article en lien, il faut faire abstraction de toutes les idioties sur le pseudo-féminisme très engagé pour réussir à en dégager tout ce qui en fait l'intérêt.

Par exemple cette publicité Ikéa est géniale car elle joue justement sur la personnification d'une lampe pour mieux s'en moquer ensuite.

Autre exemple, la figure : une technique de personnification consiste à dessiner un visage, ou donner de expressions humaines à un animal. Une technique de chosification consiste à cacher le visage

Annexe

Voici un article intéressant sur Simone de Beauvoir.

Conclusion

Méfiez-vous de ceux qui vous parlent de "subjectiver" ou "subjectify" en anglais. "Réifier" n'a pas réellement de contraire, car cela consiste à considérer un humain, comme un... humain, ce que n'importe quel humaniste fait naturellement sans s'en rendre compte.

mercredi 13 novembre 2013

Commentaires Youtube

Google a récemment changé sa politique en vous forçant à utiliser un compte Google+.

Inexorablement, Firefox vous affiche le message "Commentaires momentanément indisponibles", quand vous accédez à une page ?

La solution est simple ! Suivez la procédure de Firefox pour effacer tous vos cookies (en lien).

Vous devez en plus avoir un compte Google+ pour pouvoir laisser un message. Je vous recommande fortement de ne pas utiliser votre vrai nom, pour protéger votre identité. Les plus grands auteurs de romans le faissaient, les plus grand réalisateurs de cinéma le font, vous avez le droit de le faire !

Les conditions d'utilisation veulent que vous utilisiez votre vraie identité ? La notion de "vraie identité" n'a aucun sens juridique. Un pseudonyme est légal et peut être ajouté à votre carte d'identité si vous prouvez que vous êtes professionnellement connu sous ce nom.

Donc ne faites pas comme ces idiots qui paient des amendes parce qu'ils utilisaient leur identité civile sur Facebook. Utilisez un pseudonyme !

Edit : tiens ! Encore une affaire ridicule qui prouve ce qu'il faut protéger sa vie privée en utilisant des pseudonymes.

lundi 11 novembre 2013

Féminisme et théorie du genre

La théorie des genres, tout le monde en parle, mais qu'est-ce que c'est ? Certains diront que la "théorie des genres" est une mauvaise traduction, et qu'il faut dire "étude des genres". Je préfère de mot "théorie" car la notion a été détournée pour imposer des points de vue politiques qui ne sont que des avis personnels et sont donc discutables (une théorie en quelque sorte).

Théorie du genre

Qu'est que le genre ? C'est votre identité sexuelle, ce que vous répondez quand on vous demande si vous êtes un homme ou une femme.

La notion est fortement liée à son histoire et aux idéologies féministes et aux mouvements de défenses des homosexuelles. Car, ces deux groupes ont intérêts à vouloir dissocier le sexe biologique du sexe ressenti.

Mais leurs intérêts communs semblent s'arrêter là. Certains mouvements féministes veulent gommer les genres pour que les hommes et les femmes se considèrent comme égaux. Tandis que certains mouvements homosexuels notamment les "transsexuel" veulent affirmer la différence entre hommes et femmes mais que chacun soit libre de choisir à quelle groupe il appartient. Ce qui n'empêche pas d'autres mouvements féministes et homosexuels d'avoir d'autres point de vue et de fonctionner ensemble.

Le terme "théorie du genre" ne désigne pas que la théorie elle-même, mais aussi toute l'idéologie portée par certaines féministes et certains mouvements homosexuels qui affirment que le genre est à dissocier du sexe biologique.

Aux États-Unis, beaucoup de laboratoires de psychologie ont pris pour thème la théorie des genres : ce qui lui apporte une caution universitaire et le fait que certains veulent l'appeler "études des genres" à la place.

Le terme "cis" a été inventé pour désigner ceux qui se définissent du même genre que leur sexe biologique. Ainsi, 99% de la population est cis-mâle ou cis-femelle. Ces cis-genres ne comprennent évidement pas cette notion du genre, puisque pour eux le genre et le sexe biologique sont forcement confondus.

Selon la théorie du genre, notre identité est entièrement forgée par nos relations sociales, entre autre par la manière dont nos parents, et nos professeurs nous éduquent, mais aussi au travers de nos relations avec nos amis.

Selon les féministes adeptes de la théorie du genre, dans un monde sans contrainte sociale liés à des stéréotypes sur les genres, toutes les différences entre les deux sexes disparaîtraient. Ainsi tous les secteurs (politique, économique,...) à tous les niveaux seraient alors investis par autant de femmes que d'hommes.

Pourquoi la théorie des genres est discutable

La théorie des genres peut être contredite sur de multiples plans. Voici quelques points qui posent problèmes :

  • la caution universitaire est-elle réelle ?
  • les différences physique entre hommes et femmes peuvent-elles être ignorées ?
  • la disparition des genres et l'absolue égalité entre hommes et femmes amènera-t-il leur bonheur ?
  • notre société actuelle est très proche de l'équivalence des droits des sexes

La caution universitaire ?

Aux États-Unis, les universités vivent souvent de dons de leurs anciens élèves et d'autres donateurs. Le travers de ce type de financement est que certaines études sont là pour attirer des fonds et n'ont pas de réelles bases scientifiques. Ainsi les études sur le genre se sont beaucoup développées car elles arrivent à se faire financer grâce à leur étiquette féministe et pro-homosexuelle. Les buts des donateurs sont diverses, mais intuitivement je dirais que les sujets idéologiques ont plus de chance d'attirer de gros financements.

Le problème est clairement mentionné dans l'épisode 15 de la saison 4 de The Big Bang Theory, The Benefactor Factor. Dans cette épisode une riche héritière veut coucher avec Leonard Hofstadter sinon elle ne donnera pas de don à son département de recherche qui en a cruellement besoin. Bernadette Maryann Rostenkowski convint Sheldon Cooper qu'il doit convaincre Leonard, en affirmant que les fonds iront aux études du genre si Leonard ne couche pas avec la riche héritière. Au final, Leonard accepte de se prostituer.

Comme je l'ai expliqué dans mon article Mensonges et Viols, les études des laboratoires de psychologie sont souvent orientées.

La science de la psychologie est appelée science mole : le sujet étudié est variables. Les résultats sont souvent des statistiques. Ceux qui sur-interprètent les résultats de la psychologie, transforme souvent un 70% en vérité absolue, ce qui est évidement absurde.

Ceux qui étudient la théorie des genres affirment que les études opposées, qui sont nommées théories essentialistes sont quasiment inexistantes de nos jours... ce qui est faux, comme le prouve le reportage en bas de cet article. Cela prouve que nous sommes face à des discours politiques et commerciaux qui sont là pour promouvoir leur propre financement.

Théorie essentialiste

La théorie essentialiste est l'opposée de la théorie du genre. Elle estime que les différences physiques (qui sont évidentes) entre les hommes et les femmes sont en tout ou partie responsables des différences psychologiques.

Cela peut être des différences directes ou indirectes.

Différenciation direct : les hommes et les femmes ont beaucoup de différences physiques : musculature, pilosité, chute de cheveux chez les hommes, barbe, voix, taille, le sexe, les seins, les cycles chez la femme. Il serait tout de même étonnant que les hormones s'arrêtent à l'entrée du cerveau. En particulier, les hormones de différenciation sexuelle sont sécrétées par l'hypothalamus, une partie du cerveau. Le cerveau est l'acteur le plus important de la différentiation sexuelle.

Différenciation indirect : les hommes sont plus forts que les femmes. Les femmes portent les enfants. Mais aussi, les femmes ont l'avantage d'être sûre que leur enfant est d'elle. Les femmes sont vulnérables pendant la grossesse. Tout ceci a des influences indirectes sur la psychologie des hommes et des femmes.

La théorie de l'évolution dit que la sélection "naturelle" favorise les traits de caractère qui améliorent les chances de survivre, de se reproduire et augmentent la survie de la progéniture.

Imaginez, deux populations qui se détestent. De chaque côté, il y a dix hommes et dix femmes. L'une des populations envoie tous ses hommes à la guerre, tandis que l'autre envoie toutes ses femmes. Après un combat équilibré, la guerre est suspendue pour cause de réduction très alarmante du nombre de combattants. Dans les deux camps, un(e) unique combattant(e) revient vivant(e) de la guerre.

Que va-t-il ce passer 18 ans plus tard ? Un homme peut inséminer plusieurs femmes, tandis qu'une femme ne peut porter qu'un enfant à la fois. D'un côté, vous aurez 10 fois plus de population. Qui va gagner la guerre revanche ?

Quoique vous fassiez, une peuplade qui aura tendance à mettre en danger ses femmes par rapport aux hommes aura moins de chance de survie qu'une peuplade qui aura tendance à mettre en danger ses hommes par rapport aux femmes.

Les femmes portent les enfants : les sociétés qui protègent les femmes des dangers mortelles, mais dont les hommes se mettent plus volontiers en danger, seront avantagées par rapport aux sociétés qui font l'inverse. Partir à la guerre n'est une obligation que pour les hommes. La différence de force découle d'ailleurs de cette différence des rôles entre hommes et femmes.

Différence de force : dès le plus jeune âge, les filles apprennent à user de manipulation. L'empathie et l'observation des humeurs des autres est plus utile aux femmes qu'aux hommes.

Vulnérabilité et descendance : certaines féministe affirment que le mariage est l'appropriation du vagin d'une femme par l'homme. C'est une vision très déformée, car elles oublient que les époux se doivent avant tout protection et soutien. Les femmes sont vulnérables, surtout vers la fin de la grossesse. En particulier, un accouchement sans assistance d'une sage-femme est très dangereux. Le mariage ressemble plus à un échange : pas d'adultère, contre protection. En particulier, un couple protège ensemble leurs enfants : le mariage ne saurait se résumer à un besoin supposément égoïste de l'homme.

Les féministes disent avec raison que les différences entre hommes et femmes sont dues à des problèmes que les humains ont affronté mais qui n'existent plus dans un monde moderne. Certes, mais nous ne saurions allé contre des milliers d'années d'évolutions. Aller contre sa propre nature, peut induire des sentiments de malaise tandis que s'y adonner peut nous apporter un peu plus de sentiments de bonheur : c'est bien ça le principe de l'évolution. Le fait est que sans que ce soit imputable à une quelconque construction sociale, les garçons et les filles auront de toute façon des comportements différents.

Sans aller très loin, il suffit de regarder comment le sexe lui-même influence directement l'homme ou la femme. La femme n'a-t-elle pas des humeurs différentes mensuellement ? L'homme n'est-il pas plus "excité" quand ses "couilles sont pleines" ? (en fait quand sa prostate est pleine). Le fait de vouloir sortir, est-il dû en une envie de s'amuser ou aux "hormones qui travaillent" ? Les hormones ont indéniablement une influence sur le comportement des adolescents qui cherchent entre autre à s'émanciper de leurs parents.

Les défenseurs de la théorie du genre, n'ont jamais eu d'enfants ou ne veulent pas voir les différences de comportement entre les garçons et les filles dès leur plus jeune âge.

Le féminisme avait un sens au siècle précédent

La dominance sociale des hommes sur les femmes est nommées par ces féministes, patriarcat. Le malheur des femmes est censé provenir de cette dominance. Bien entendu c'est incompréhensible de nos jours car le patriarcat a quasiment disparu. Pour bien comprendre, il faut retourne 50 à 100 ans en arrière. Avant, une femme n'existait qu'au travers de son mari. Toute décision sur son patrimoine devait être approuvée par son mari. Elle n'avait pas droit au vote : le vote du mari représentait celui du foyer.

Cette dominance était bien entendu le malheur de certaines femmes, celles qui voulaient faire autre chose de sa vie que le ménage de son mari. En particulier en cas de divorce ou de veuvage, une femme seule ne pouvait pas s'en sortir seule. La libération de la femme avait alors pleinement son sens : il s'agissait de se libérer de l'obligation d'être sous la tutelle d'un mari ou d'un proche parent mâle.

L'interruption volontaire de grossesse est aussi une libération, car être enceinte c'est être obligé d'arrêter sa carrière et de dépendre d'un homme pendant un temps. Le fait de pouvoir choisir quand les femmes veulent bien tomber enceinte, est un gain pour les femmes qui veulent planifier leur vie.

Avant, les femmes ne travaillaient pas. Les revenus du foyer provenait uniquement de l'homme, ce qui était une autre forme de dépendance.

Les crèches et les maternelles permettent aux parents seuls (homme ou femme) de garder leurs enfants pendant qu'ils travaillent. D'ailleurs les statistiques INSEE montrent bien que le nombre de foyers monoparentaux n'a jamais été aussi élevé de nos jours : l'obligation d'être en couple n'a jamais été aussi bas que de nos jours.

En plus, les hommes sont plus impliqués dans les tâches ménagères et l'éducation des enfants que ne l'étaient leur père ou leur grand-père. Certaines féministes pensent tout de même qu'il y a encore des choses à changer de nos jours : ce qui peut sembler être des problèmes de riches (ou "First World Problem") face à ce qui existait avant et même actuellement mais ailleurs sur la planète.

L'égalité à tout prix ?

La théorie des genres suppose que les hommes et les femmes sont par essence égaux. L'égalité en droit n'est alors pas suffisant, car selon certaines féministes, le patriarcat passé a encore des répercutions dans l'éducation des hommes et des femmes de nos jours. Pour éliminer ces traces du passé, il faudrait donc temporairement sur-compenser, pour avantager les femmes.

Pour la théorie essentialiste, l'égalité est impossible. Il faut alors parler d'équivalence, mais pas d'égalité.

Actuellement, l'égalité dans le droit est quasiment atteint partout. Il reste certains points qui sont en fait au désavantage des hommes.

Les questions sont maintenant de savoir si nous devons imposer des quotas pour forcer la présence de femmes dans certains secteurs. Quand des actionnaires élisent un PDG, doivent-ils le choisir pour le quota de femmes ou pour ses compétences ? Quand un patron d'une entreprise de déménagement embauche un nouvel employé, doit-il embaucher des femmes moins fortes ? Dans un magasin, des caissières ont élu leur représentant syndicale ; c'était l'unique homme. Dans un incendie, une femme pompier pourra-t-elle transporter aussi bien les victimes qu'un homme pompier ?

La théorie essentialistes affirme que les hommes et les femmes sont différents. Ces différences font que les hommes et les femmes se sentiront naturellement plus à l'aise dans certaines activités.

La recherche du bonheur

Dans un monde sans genre, les hommes et les femmes sont censés être plus libres, et donc censé être plus heureux. Mais cette différence est-elle ressenti comme un problème par la majorité des gens ? S'il est vrai qu'il y a un siècle, être un homme était un avantage énorme, qui peut dire la même chose aujourd'hui ?

Dans un monde sans genre, nous serions aussi sans repère sexuel. Or l'humain est un animal vivant dont l'un des buts est de se reproduire. Les rapports sexuels font partie de son équilibre psychologique. Ne pas être capable de repérer qui est un homme ou une femme pose alors un problème. Mais il est vrai qu'avoir des relations homosexuelles n'est pas un problème pour les féministes lesbiennes.

Certaines féministes considèrent qu'avoir des enfants est une contrainte imposée par la société : est-ce vraiment l'avis de la majorité ? Chacun fait ce qu'il veut. Elles ne veulent pas avoir d'enfant, c'est leur problème, mais qu'elle ne projette pas leur vision de leur idéal de vie comme étant celui de tout le monde.

Les plus extrémistes veulent réduire le nombre d'hommes sur Terre à 10% de la population. Pensez-vous vraiment que l'idéal de toutes les femmes est de partager un homme avec huit autres femmes ? Comme ses extrémiste sont aussi lesbiennes, on comprend vite que ce déséquilibre dans la population ne les gênent pas. Ce qu'elles ne réalisent pas c'est que les hommes restants, seront traités comme des rois, et que la majorité des femmes ne sont pas lesbiennes, et ne seraient pas nécessairement heureuse d'une telle situation. En fait elles veulent que les hommes soient exclus d'un continent : croient-elles vraiment que toutes les femmes resteront sur le continent sans homme ? Moins de 1% des femmes sont de nos jours bisexuelles ou lesbienne.

Regardez bien quel est l'idéal des féministes que vous écoutez : considérez-vous vraiment que leur idéal de vie est le vôtre ?

Le bonheur des humains passe-t-il par un monde où nous ignorerions comment distinguer un homme d'une femme ?

Les écoles sans genre en Suède

Les concept des écoles sans genre en Suède est très étrange.

Les éducateurs ont fini par interdire certains jouet comme les voitures à taille d'enfant. Ils ont aussi éliminé les périodes de jeu libre, car les garçons préféraient des jeux plus turbulents que les filles et de fait les filles et les garçons avaient naturellement tendance à jouer séparément.

Les enfants sont donc constamment sous la surveillance d'un adulte. Le but des écoles sans genre était de libérer les enfants des contraintes de la construction sociale des genres. Dans les faits, les enfants sont constamment surveillés pour éviter que le naturel des identités sexuelles reprennent le dessus. Drôle de libération, j'appelle plutôt de la contrôle des pensées ! Cette méthode d'éducation ressemble fortement à ce que ferait une dictature.

C'est fabuleux d'avoir sous les yeux la preuve de la fausseté de la théorie des genres mais de vouloir renforcer l'application de cette théorie.

Le paradoxe norvégien

Voici une émission nommée "Brain Washing". Voici en gros le propos.

La Norvège est classée numéro un en terme de pays pro-féminisme. Étonnamment, 10% des infirmières sont des infirmiers, et 10% ingénieurs sont des ingénieures.

La théorie des genres affirme que les hommes et les femmes sont égaux. Dans un monde féministe sans genre, il devrait y avoir autant d'hommes que de femmes dans tous les niveaux et les secteurs de la société.

Comme ce n'est pas ce qu'il constate, dans des secteurs aussi simple, le journaliste de "brainwashing" décide donc d'enquêter auprès des psychologues.

La conclusion de son reportage, est qu'effectivement les hommes et les femmes sont plus libres, mais que du coup, les hommes et les femmes sont alors plus libres d'aller vers ce qu'il leur plaît. La différence étant "essentielle", elle est alors libre de s'exprimer, révélant la fausseté des théorie du genre.

Le reportage est fort critiquable dans ses choix de scientifique. Seule la scientifique au temps 26:20 est crédible (en particulier ce qu'elle dit à 31:30). Tous les autres, dans les deux camps semblent quelque peu ridicules.


Hjernevask ("Brainwashing") - English - Part 1 - The Gender Equality Paradox by BrainwashingInNorway

Autres Articles

Voici, l'enfant sans genre : j'aurais bien voulu en savoir plus sur cet enfant.

Un enfant nommé Pop (en fait un faux prénom pour l'article), ne connait pas son sexe à six ans.

Sasha, l'enfant sans genre

Les plus extrémistes veulent qu'on utilise au quotidien des pronoms sans genre. A la place de "il" ou "elle" nous devrions utiliser "ça" ? Les anglais proposent d'utiliser "they" c'est à dire "ils" (ou "elles")en anglais, car ce pronom est sans genre et aurait été utilisé par Shakespeare dans ce sens. Ça ne marche pas en français car le pronom personnel au pluriel garde la marque du genre.

Conclusion

Les hommes et les femmes sont différents, et vive la différence !

mardi 5 novembre 2013

Le garçon qui embrasse les filles

Grâce à Slate au travers de la page d'accueil de Yahoo, je n'ai pu échappé au dernier "Buzz" féministe où elles dénoncent un animateur de radio (Guillaume Pley) parce qu'il essaie d'embrasser rapidement des filles dans la rue.

Un grand merci à ces féministes sans qui je serais totalement passé de cette vidéo, très moyenne et d'une bonne occasion de rigoler d'elles. Comme quoi elles ont réussi à faire le contraire de ce qu'elles voulaient.

La vidéo en elle-même

Que dire ? Cet animateur ne fait que reproduire la vidéo d'un coach en séduction américain. Déjà avec l'original, on peut avoir des doutes sur la fille : est-elle une actrice ?

Là, les interactions sont montés, donc très coupées.

Les trois premières interactions sont les moins coupées. Elles sont très limites au niveau moral. D'ailleurs, il se prend même une gifle. Comme l'indiquent les féministes, elles sont à la limite de l'agression.

Les baisers suivants sont plus incroyables car les filles semblent apprécier. Mais l'interaction a pu commencée plus tôt, ou finir moins bien. On ne voit pas à cause de la coupe.

Arrêt sur Image : Une belle brochette !

Arrêt sur Image a fait une émission sur cette vidéo, et le fait que la Ministre Vallaud-Belkacem soit intervenue personnellement dans cette affaire.

Didier Porte commence par présenter les trois premiers baisers volés, les plus forcés. Pourquoi s'être arrêté là ? Arrêt-sur-Image fait exactement ce que l'émission dénonce : des coupes orientées dans les reportages !

Sur le plateau, nous avions une féministe (une "journaliste" de MadMoizelle, sous le pseudonyme Marie.Charlotte) qui embraye d'entrée sur "ne dites pas à ma fille comment s'habiller, apprenez à votre garçon à ne pas violer" à propos du site du ministère de l’intérieur qui donne des conseils aux filles pour ne pas se mettre en danger : cette fille est une caricature du féminisme moderne !

Et pourquoi ne pas inventer une nouvelle campagne de prévention : "ne me dites pas de fermer ma porte d'entrée, apprenez à votre fils à ne pas cambrioler". Brillante idée !

Au milieu de l'émission, Doc qui visiblement est plutôt pour les féministes, commence à défendre la théorie de la détection des gens violents dès trois ans.

Le journaliste de Libération semble défendre DSK pour le plaisir de dire le contraire de tous les autres. Mais il n'a pas d'avis sur la vidéo : il est un bien piètre choix pour défendre la cause des féministes anti-radicaux. (car en fait tout le monde est féministe, mais nous ne sommes pas tous radicaux).

Le site MadMoizelle.com est un repère de féministes radicales, où seuls les femmes peuvent laisser des commentaires.

N'oublions pas que la loi de Najat Vallaud-Belkacem de l'année dernière qui redéfinit le contour l'agression sexuelle a déjà été discutée dans Arrêt sur Image. Maître Eolas alors invité, était contre cette définition d'agression sexuelle qu'il jugeait trop floue. C'est dommage de ne pas avoir fait des rappels de cet autre émission.

Qualifier de la drague lourde d'agression est clairement abusif.

Ah ! Ces féministes qui défendent la cause des filles fans de l'animateur contre leur propre avis parce qu'elles ont le cerveau lavé par le patriarcat (si si ! C'est vraiment ce que croient les féministes !) Quand un homme explique aux femmes c'est de mansplaining (donc ridicule selon nos féministes modernes). Quand une féministe explique aux femmes, elle les protège du lavage de cerveau du patriarcat : brillants comme concepts ! De même, défendre une femme sans demander son avis, c'est du féminisme, mais embrasser une femme sans demander son avis, c'est une agression. (Qui a un double standard à par ça ?)

Combien de femmes se rétracte leur témoignage de viol en voyant la disproportion des peines encourues quand elles dénoncent un viol ? Dans l'émission Doc dit qu'une dame à la sortie d'un procès trouver disproportionné d'infliger "5 ans pour une pipe" (Doc trouve absurde que la femme trouve ça absurde). Ils ont touché le problème. C'est effectivement disproportionné. (Je ne connais pas le reste de l'affaire. C'est mon jugement a priori. Quel était le niveau de contrainte ou chantage ?)

A l'inverse les féministes disent que "Pour certaines l'IVG se passe bien" alors que selon elles, des gens veulent qu'elles se sentent coupables. Et si pour certaines, une "agression" n'était pas aussi traumatisante que les féministes veulent nous le faire croire ? Je ne dis pas pour toutes bien-sûr. Mais c'est comme l'IVG : certaines le prennent très très mal, d'autres le prenne comme pénible mais pas traumatisant. Ah, Non ! Ce n'est pas dans l'air du temps de suggérer ça ! C'est la "culture du viol" !

Mais selon les féministes, les femmes sont toujours innocentes et les hommes sont les agresseurs. A part ça "la misandrie n'existe pas" selon les féministe, "car l'homme est l'oppresseur" (C'est Mar_Lard qui l'a dit chez Usul)

Pourquoi y a-t-il un "ministère des femmes" et pas de "ministère de l'égalité homme-femme" ou "des sexes" à la place ? Le féminisme moderne consiste à vouloir l'égalité des sexes en n'adressant que les problèmes des femmes ?!

Dans l'émission l'une des féministes imagine un monde où nous serions libres des toutes contraintes vis-à-vis du sexe. Je suis d'accord qu'un tel monde serait formidable. En attendant, nous vivons dans un monde réel, où les religions, le puritanisme, les féministes, et la télévision nous envoient des messages de chasteté contradictoires avec la décomplexion qu'on nous envoie par ailleurs.

L'article de MadMoizelle

Mais quel article pitoyable pour une journaliste. Il est rédigé sur le coup de l'émotion et fortement politisé. On voit bien que la distance entre les bloggueurs et les journalistes se réduit.

Marie.Charlotte commence par nous rappeler cette loi honteuse sur l'agression sexuelle, inventée par des féministes. La boucle est bouclée, et les travers de cette loi s'appliquent comme prévus. Ce qui prouve qu'il faut la réformer.

Ensuite elle pose ses convictions : l'homme est un prédateur et la femme une faible proie "vulnérable". Par défaut, les femmes sont innocentes et les hommes des animaux. Remarquez comment elle se trompe et se reprend : l'homme choisit des proies isolées... ah non, parfois elles sont à deux... en fait elles sont vulnérables parce qu'elles ne sont pas en mouvement (hein ?!). Donc la rue serait une jungle remplie d'hommes prédateurs où il ne faut surtout pas s'arrêter. Comme c'est réact, puritain et... misandre !

Finalement le prédateur est traité de charognard. Ça vire à la nécrophilie !

La réalité ? Certaines femmes aiment être draguées. La preuve, certaines couchent avec des dragueurs ! Mais vu que les féministes ne draguent pas de femmes hétéro, elles ne peuvent pas le savoir...

Ensuite elle part sur un délire sur les "techniques de séduction". Ces "techniques" servent avant tout à aborder. Eh oui, car abordé un ou une inconnue demande plus de courage que de "regarder" (seule "technique" de drague qu'elle nous expose pour les filles).

Évidement elle se méprend totalement sur les "techniques de séductions". Les meilleures "techniques" sont celles qui n'en sont pas. Elles servent à commencer une conversation sans être lourd, ce qui est à des années-lumière de ce que mademoiselle Marie.Charlotte a bien vouloir voir dans les "techniques de séduction". Parce qu'une belle histoire commence toujours par une conversation. Et une conversation, ça peut se commencer partout, et pas seulement dans une boîte sur-sonorisée ou un site web payant.

La séduction est effectivement un jeu, mais les filles n'en sont pas les trophées. Quelle vision déformée du monde ! Quand on joue à un jeu de société, gagner est satisfaisant, mais dans un bon jeu, le jeu lui-même est intéressant. Je fais des sports d'équipe en amateur. Bien souvent, je m'en fous de qui a gagné. Hein, Miss Monde, Marie.Charlotte ! Penses-tu vraiment que les femmes sont à la fois des "vagins sur pattes" (quelle horreur que cette expression) et des trophées pour les séducteurs ? C'est deux concepts opposés. On ne peut pas à la fois être misogyne et baser sa réussite au travers des femmes.

Les sommets du ridicule sont atteints quand elle affiche les commentaires "haineux / ignares / violents" (j'en pleurs de rire en les lisant). Mais rien n'est haineux ni violent. Et "être ignares" semble vouloir dire "ignorer les idées du féminisme", car il semble évident à Marie.Charlotte que ces idées sont tellement lumineuses, qu'on ne peut qu'y adhérer en les connaissant !?

Le reverse gay ? (= mise en situation où l' "agresseur" devient la "victime") Eh Marie.Charlotte, 99% des gens sont hétéros (et la moitié du 1% qui reste sont bis). Si un mec essaie de m'embrasser, il aura de bonnes chances de se prendre une bonne droite. Si une fille pas trop moche qui sent bon de la bouche m'embrasse sans prévenir, je me demanderai ce qui se passe, mais je ne la repousserai pas violemment. De là à qualifier ça d'agression intolérable ? Certainement pas ! C'est sans doute pour ça que tu as fait un "reverse gay" et pas un "reverse féminin" : tu connaissais la réponse.

Les commentaires sont fabuleux. Il y a une femme qui ne comprend pas ce qu'on reproche, car les femmes qui acceptent de se faire embrasser dans la vidéo, rendent invalides tous ceux qui veulent parler au nom de toutes les femmes. (Les mauvaises langues diront que c'est un mec qui se fait passer pour une femme). J'approuve l'argument.

Note en passant : il faut écrire "eh oui !" et pas "et oui !". Une vraie journaliste d'investigation (qui va tellement se mêler à une manif qu'elle manifeste elle-même pendant ses heures de boulot) devrait savoir ça !

A propos de la séduction

Pour avoir pratiquer la drague (à un petit niveau, certes), je peux vous certifier que la réalité des relations de séduction entre homme et femme, est très très loin des fantasmes féministes.

Quand une fille avec une éducation catholique stricte vous dit "non", mais qu'aucun autre signe ne le montre il y a de quoi être dérouté.
Moi : "Pourquoi tu dis non alors que tu as l'air d'en avoir envie"
Elle : "parce qu'il faut dire non"

Je suis très étonné, mais ne le montre pas. (Et j'ai couché avec cette fille.) Et dire que les féministes modernes scandent "non signifie non".

Les féministes disent "les hommes sont mal placé pour parler du viol".

Je leur retourne l'affirmation : des féministes qui n'ont jamais dragué une fille hétéro de leur vie sont très mal placées pour expliquer aux mecs comment draguer.

La séduction et le sexe est un énorme tabou dans notre société. Le sexe est loin d'être aussi transcendant que nous l'affirme les media. On nous envoie des message contradictoires en appuyant fortement sur la chasteté avant le mariage et la monogamie.

Vous seriez étonnés de voire comment une fille m'a couru après après un baiser volé. Rétrospectivement je pense qu'elle voulait simplement découvrir le sexe, mais que son éducation la forcer à toujours repousser les mecs. Avec un mec qui ose (et qui force), elle pensait avoir une chance de découvrir (enfin) ce qu'était le sexe. (Et donc, c'est elle qui me chosifiait, comme dirait une féministe). (Notez que le baiser a été volé après une longue interaction et de forts soupçons que la fille était intéressée, donc ne faites pas ça n'importe comment, bien entendu.)

Simone de Beauvoir expliquait elle-même, « La première pénétration est toujours un viol » à cause des tabous liés au sexe, et du fait que certains hommes s'y prennent plus ou moins bien. La première relation est soit libératrice, soit cause de traumatisme.

Conclusion

La réalité du terrain n'est pas un fantasme féministe. Le but d'un coach en séduction n'est pas de théoriser sur un monde idéal, mais bien de montrer ce qui marche et ne marche pas dans la réalité. La réalité est que les mecs doivent faire le premier pas, et bien souvent le deuxième et tous ceux qui suivent.

C'est pour ça que la loi sur l'agression sexuelle est absurde : en pratique, elle qualifie d'agression sexuelle de la simple drague, avec des sanctions pénales disproportionnées.