lundi 7 mars 2016

La Politique de l'identité : comment enrober la haine d'un vernis de bonnes intentions

La politique de l'identité consiste à rassembler des personnes autour de la lutte d'une oppression ou d'une marginalisation supposée envers un groupe de personne ayant une caractéristique commune.

Les traits utilisables sont sans limite. Par exemple :

  • la couleur de peau (noir, jaune, blanc, etc)
  • la race (exemple: massacre des tsutis par les hutus au Rwandas)
  • la nationalité
  • la religion
  • le sexe
  • l'orientation sexuelle
  • l'obésité
  • le handicap

Démagogie pour les nuls !

La Politique de l'identité ne demande pas beaucoup de réflexion.

La politique de l'identité est un moyen facile de rassembler les gens. Pas besoin de lire de longues théories, tout le monde identifie qui rapidement qui appartient ou n'appartient pas à ce groupe. Les gens de ce groupe sont supposés partager les mêmes expériences, le même mal-être. La rationalisation permet de rejeter la cause de ce mal être sur ceux qui ne font pas partie du groupe. (La rationalisation est un phénomène psychologique qui consiste à chercher après coup une explication qui semble rationnelle à quelque chose qui ne l'est pas.)

Ce groupe définit son identité autour du trait caractéristique. L'ennemi est alors ceux qui n'ont pas ce trait, qui nous jalouse et nous oppresse.

Porter bien vos œillères !

De là, le but des idéologues va être de prouver que cette identité est oppressé. Il faut donc mettre en avant tout ce qui est négatif pour ceux qui ont cette identité et tout ce qui est positif pour ceux qui ne l'ont pas. Mais surtout il faut ignorer ou amoindrir tout ce qui est positif pour ceux qui ont cette identité et tout ce qui est négatif pour ceux qui ne l'ont pas.

Exemple pour le nazisme : "les riches banquiers juifs sont enrichis. Nous ne pouvons plus rien acheter à cause de l'inflation." Mais ne parlons pas des riches catholiques ni des juifs qui ne sont pas banquiers.

Exemple pour le féminisme : "Les hommes sont mieux payés que les femmes", mais cachons toutes les raisons de cette disparité.

Les mouvements identitaires et la haine

Même si certains des mouvements identitaires semblent porter en eux de bonnes intentions, ils contiennent tous les graines d'une dérive vers la haine et donc la justification d'un massacre.

Certains sont réputés comme étant des mouvements haineux, comme le KKK, le FN et le nazisme. Mais d'autres bénéficient d'un vernis de bonnes attentions qui les rend plus difficile à mettre à jour, comme le féminisme, l'anti-racisme et les mouvements LGBT.

Le féminisme, par exemple, semble prôner l'égalité des sexes. Au delà de cette façade, les agissements de ceux qui se réclament du féminisme posent vraiment problème. Le fait de ne jamais clairement dénoncer et rejeter les éléments les plus extrêmes est le cœur du problème. Quand toutes les revendications des féministes semblent avoir comme unique point commun de chercher tous les petits plaisirs des hommes pour les détruire, cela pose problème. Certains mots clefs montrent à quel point le féminisme est en réalité un mouvement de haine : "kill all man" (à mort les hommes), les tasses à thé marqué "Male Tears" (larmes d'homme), etc. Les féministes les plus radicales veulent décimer les hommes (c'est à dire massacrer les hommes de manière à n'en garder qu'un dixième).

Les mouvements anti-racistes dans les universités aux USA qui sympathisent envers les mouvements "Black Lifes Matter", cachent en réalité des suprémacistes noirs qui demandent des dortoirs uniquement réservés aux noirs, par exemple. Ironiquement, c'est exactement ce que réclamerait le KKK.

En France, la LICRA est souvent pointé du doigt pour faire taire tout remise an cause de la politique de l’Israël. Malheureusement, ceux qui dénoncent cet état de fait sont principalement des membres de l'extrême droite. Mais le problème est bien réel.

L'absence de but précis

Les mouvements identitaires rassemblent des gens qui sont en fait très différents, mise à part un et un seul trait de caractère.

Il est très facile de rassembler des gens contre quelque chose, si on ne précise pas où on veut aller.


Dans les mouvements motivés par la haine, tous les membres du groupe sont d'accord pour désigner ce qu'ils ne veulent pas.Par contre, quand il s'agit de se mettre d'accord sur le but à atteindre, les désaccords apparaissent.

Ces mouvements sont destructifs, mais pas constructifs.

Dans le cas du FN, les nombreuses scissions du partie, dès qu'un élu obtient un peu plus de pouvoir lors d'une élection est révélatrice de ce problème.

La multiplication des mouvances féministes qui se contredisent est un autre exemple de symptôme. Mais le mot d'ordre des féministes est de ne pas afficher ces contradictions en faisant croire que le mouvement féministe est unique et ne va que dans une seule direction.

Conclusion

Les mouvements identitaires sont de la politique sans théorie compliquée qui permettent de rassembler des personnes contre ceux qui ont un trait caractéristique différent du leur.

Ces mouvements attirent évidement ceux qui haïssent ceux qui sont différents. Ils y trouvent une justification de leur haine qui est irrationnelle à la base.

Même enrobés de bonnes intentions, les mouvements identitaires sont dangereux. Les plus dangereux sont probablement ceux qu'on croit motiver par de bonnes intentions, car leur propagande trompeuse (par mensonge ou par omission) est rarement contredite.

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